Résumé Le Provencal du 15 mars 1965 |
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BARROU et FERRARI ont fait la décision |
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Peu de monde au stade vélodrome lorsque M. Raynard, de Montpellier donna le coup d'envoi. Les équipes ont la composition suivante : Cannes, Simeoni (1) ; Esteve (2) ; Baeza (3) ; Aman (4) ; Jacob (5), Laugier (6) ; Sparza (7) ; Yansane (8) ; Barrou (9) ; Ferrari (10) ; Guillas (11) ; entraîneur : Louis Mus. L'O.M. : Belloni (1) ; Tassone (2) ; Barellas (3) ; Sejnera (4) ; Lopez (5) ; Roig (6) ; Robinet (7) ; Markiewicz (8) ; Joseph (9) ; Cassar (10) ; Bordone (11) ; entraîneur Mario Zatelli. Après quelques minutes sans aucun relief, Cannes ouvre le score à la 8me minute, à la surprise générale, la balle va de Ferrari à Yansane qui centre sur la tête de Barrou. Celui-ci reprend sans opposition et Belloni, pourtant bien parti, passe complètement "à travers". La balle lui passe entre les bras et roule dans la cage ! L'on va égaliser, 2 minutes plus tard et prendre nettement l'avantage. Tout d'abord par une percée de Cassar qui semble pourtant perdent la balle au profit de Baeza, Mais Cassar est assez habile pour centrer à son tour l'action de Baeza et marquer de près (10me). Dès la remise en jeu, Roig s'infiltre dans la surface et Baeza l'abat... C'est le penalty indiscutable que le capitaine Markiewicz transforme avec un calme et précision (11me). Il ne se passera rien de saillants jusqu'à la pause, en dehors d'une blessure de Lopez à la cheville gauche qui va handicaper l'arrière central marseillais est évidemment l'O.M. (13me). À la 22e minute, Belloni s'envole et cueille un coup franc de 20 mètres très appuyer de Ferrari. À la mi-temps : O.M. 2 - Cannes 1. |
La seconde va être tout à l'avantage de Cannes. À la 55me minute, la défense locale reste arrêtée, jouant le hors-jeu. Ferrari la passe en vitesse et marque sans opposition. À la 62e minute, Ferrari part de loin et se joue de la défense marseillaise. À l'entrée de la surface, Markiewicz lui passe un croc-en-jambe alors qu'il allait au but. Le coup franc est transformé directement par Amand, la balle heurtant le dessous la transversale avant de rebondir à l'intérieur. Le juge de touche, bien placé valide le but. À la 64me minute, Barrou passe sur la gauche et se présente seul devant Belloni qui sauve du pied. À son 71me minute, Barrou trompe Markiewicz, déborde sur la droite et tire en force sur le poteau à la droit de Belloni. À la 75me minute, Barrou reprend de la tête un centre de Sparza et marque. Le point est refusé, le Cannois ayant au préalable bousculer Markiewicz. Enfin à la 77me minute, Barrou, encore lui, se sert de Sparza comme appui pour tromper la défense marseillaise et devancer la sortie de Belloni. Finalement Cannes 4 - O.M. 2. La recette fut de 17.145 francs, pour 4028 spectateurs. |
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ZATELLI : "Vivement que la saison se termine" |
La joie la plus délirante éclatait dans le camp cannois. Ferrari nous a dit simplement : "Nous pensons à la Nationale plus que jamais. Nous avons un match de retard ! Nous n'aurions jamais du être menés à la mi-temps et nous aurions dû finir la rencontre sur un score beaucoup plus large !" L'entraîneur Mus s'exclamait : "Il ne faut pas nous juger sur ce match ! Nous sommes capables de faire beaucoup mieux. Nous avions peur de perdre. Si nous avions appuyé nous en marquions 6 ou 7. Yansane supputait : "Nous avons des chances ! Surtout que nous devons recevoir sur notre terrain le Red Star et Nice". Enfin, Amand révélait : "J'avais prévenu mes camarades : s'il y avait un coup franc, je voulais le shooter, car je le sentais ! Et c'est ce qui s'est passé." Dans le camp marseillais, le désespoir commence à s'installer. Mario Zatelli était réellement désabusé en nous disant : "Nous avons eu deux hommes touchés ! Le coup franc sifflait contre nous n'été pas valable ! Vivement que la saison se termine" M. Haon soupirait : "Nous n'aurions pas dû prendre le deuxième but si Barellas était resté à son poste". Markiewicz s'écriait : "Nous avons encore battu des records !" M. Bicias protestait : "Même avec l'arbitrage contre nous, nous aurons du gagné". Belloni constatait : "Les avants cannois se sont promenés. Ils ont pu faire de la dentelle ! Il faut aller au charbon !" M. Martinelli soulignait : "Quand on s'en fiche, ça ne peut pas marcher." Alain DELCROIX |
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