OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 11 avril 1965

 

L'O.M., vaincu à GRENOBLE (0-1)

méritait largement le "nul"

(De notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

GRENOBLE (par téléphone) - Comme vous pouvez le supposer, la venue de l'O.M. n'a pas attirée la grande foule au stade vélodrome de Grenoble, et à quelques minutes du coup d'envoi on pouvait même se demander s'il y avait plus de 1.000 spectateurs payants.

Le mistral nous ayant abandonné à Valence, et compte tenu de la situation de Grenoble, la température est supportable, la pelouse est verte et l'éclairage honnête.

Les équipes se présentent dans la composition suivante :

Pour Grenoble : Abad (1), Perli (2), Durand (3), Desgranges (4), Fossoud (5), Novak (6), Toffoli (7), Ferrazzi (8), Teisseire (9), Bossy (10) et Péllisson (11).

Pour l'O.M. : Escale (1), Tassone (2), Julien (3), Debousy (4), Markiewicz (5), Roaug (6), Barelas (7), Bordone (8), Joseph (9), Cassar (10), Robinet (11).

L'arbitre du match est M. Szimanski. La partie commence de façon curieuse. Dès le coup d'envoi, Joseph signalait hors-jeu, se heurte à Abad, qui est blessé. Plus de peur que de mal, bien que le gardien grenoblois, demeure à son poste, souffre visiblement de la jambe droite. L'O.M. joua avec un bétonneur Markiewicz, en couverture des quatre arrières. Escale connaît sa première alerte à la 10me minute, lorsque Teisseire, reprenant de la tête un coup franc de Desgranges envoie la balle juste au-dessus la transversale.

FERRAZZ ouvre la marque

Immédiatement après cet avertissement gratuit, à la 11me minute, un échange entre le capitaine Desgranges et le grand espoir local Ferrazzi permet à ce dernier de passer avec une facilité extrême par le centre et de battre Escale sans rémission. Zéro pour le béton. Ce qui n'empêche pas les Marseillais de conserver la même disposition défensive.

À la 27me minute, sur action Teisseire - Pélisson - Debouzy est assez heureux pour suppléer Escale battu. Grenoble domine on ne peut plus nettement et marque par Teisseire à la 33me minute un but refusé logiquement pour hors-jeu.

À 37me minute, une reprise de volé ratée de Joseph permet à Abad de toucher la balle pour la première fois enfin, de la ramasser tranquillement et l'on arrive à la pause.

BARELLAS sur la barre

Le premier événement marquant de la seconde mi-temps fut à la 51e minute, un bon tir de Bossy, très bien stoppé par Escale.

Le second faillit bien, dix minutes plus tard, être l'égalisation, Barellas tirant de près sur l'encadrement à la suite d'une phase confuse. C'était une belle occasion que l'O.M. venait de rater là.

CASSAR échoue de justesse

A la 67me minute, sur centre de Bordone, légèrement dévié de la tête par Cassar, on croit décidément à nouveau à l'égalisation. Mais l'invalide Abad d'une superbe détente, réussit à dévier en corner du bout des doigts.

Les choses s'enveniment quelque peu, à la suite de quelques accrochages, et la partie perd, pour un temps, son allure gentille de match amical.

L'O.M. fait maintenant le forcing mais une contre-attaque de Tesseire contraint Escale à un bel arrêt aérien (84me minute). Il récidive sur un coup franc de Desgranges (85me minute).

De son côté, Barellas est à deux doigts de lober Abad, qui réalise sa deuxième parade miracle (87me minute).

Il intervient à nouveau a l'ultime minute, et la partie se termine sur la victoire finalement tirée par les cheveux de Grenoble.

La recette fut de 7.991 Fr. pour 2.170 spectateurs.

--------------------------------------

L'O.M. Y A CRU TROP TARD

GRENOBLE - On le comprendra aisément, ce match disputé par deux formations sans grande personnalité, ne fera pas date.

On avait vu l'équipe grenobloise très appliquée mais manquant de force de pénétration s'incliner sans gloire à Marseille. Il était logique que le réciproque se vérifia à Grenoble.

Le dispositif défensif adopté par les Marseillais permit évidemment aux Dauphinois de dominer généralement et d'être, le plus souvent, maître de la balle et du terrain pendant une heure. Mais en raison des carences profondes de l'équipe locale, cette domination ne se traduisit pas par des actions fracassantes.

La préparation était bonne, sous l'impulsion des réguliers Desgranges et Bossy, mais la phase terminale laissait terriblement à désirer. De sorte que Escale, protégé il est vrai par cinq hommes, ne fut finalement pas mis beaucoup plus à l'ouvrage que son vis-à-vis Abad.

À ce sujet, précisant bien vite que nous n'avons pas très bien compris l'attitude des Marseillais.

Ils abordèrent le match en bétonnant, mais encaissant un but dès la 10me minute, on peut se demander pourquoi ils ne se portèrent pas dès lors résolument à l'attaque, d'autant plus que le gardien Abad, blessé d'entrée, jouait visiblement sur la jambe ?

Il était navrant de voir une équipe qui n'avait absolument rien à perdre, jouer avec aussi peu de hardiesse pendant plus d'une heure. Car ensuite l'O.M. eut trois nettes occasions d'égaliser réel espoir, auteur par ailleurs d'un très joli but.

Le blessé Abad fut impeccable et préserva la victoire de son équipe.

Le rendement de l'attaque marseillaise fut trop longtemps à peu près voisin de zéro. Cependant que devant un bon Escale, le bloc défensif, composé de Tassone, Debousy, Rouag, Julien et Markiewicz opérait sans génie, mais courageusement et efficacement selon son habitude.

On a vu qu'au cours de la dernière demi-heure l'équipe marseillaise se racheta largement d'un début trop timide, et au cours de cette dernière période, eut l'occasion de s'attribuer le match nul.

Il faut espérer qu'en d'autres occasions les Marseillais se souviendront de la leçon.

Ce qui indique bien que Grenoble n'était pas invulnérable.

Pourquoi avoir attendu la dernière demi-heure ?

Sur le plan individuel, nous avons déjà parlé de Desgranges et Bossy, les régulateurs grenoblois.

Au point de vue offensive, l'attaque locale valut par la valeur athlétique de son vant centre Teisseire, excellent de la tête, et par la subtilité du junior Ferrari

--------------------------------------

Mario ZATELLI : "Nous méritions le nul !"

"Je me demande comment nous n'avons pas réussi à égaliser au cours de la seconde mi-temps, enragé Mario Zatelli. Nous avons eu tout autant d'occasions de but que Grenoble, et nous méritions le match nul, pour le moins".

S'adressant à Barellas : "D'où nous étions placés, il nous esmble qu'il était plus difficile de rater ce but que de le marquer !"

Le principal intéressé en était le plus navré, évidemment, et expliquer comment il avait raté les deux balles d'égalisation : "La balle était très haute et j'ai frappé comme j'ai pu. Sur la seconde action, Abad a eu un réflexe miraculeux ".

.

.

.

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.