BEZIERS - Il faut d'abord situer cette rencontre dans son cadre : 400 personnes environ en bras de chemise, éparpillées dans un stade pouvant en contenir 20.000. Une chaleur déjà estivale des pâquerettes par-ci par-là et un deuxième mi-temps, la symphonie des transistors parlant de la défaite des Honiface contre Brive et de la déroute des Camberabero face au pacte dévastateur d'Agen.
Sur la pelouse 22 joueurs disputant une rencontre tellement terme, tellement amicale que l'envie de nous endormir nous prit à plusieurs reprises.
Certes nous avons déjà vu plus mal en matière de football professionnel, mais rarement aussi insignifiant.
Un match fait pour être résumé en une dizaine de lignes.
28e minute : un but de VIDAL
En première mi-temps, si Vidal n'avait marqué un but pour son équipe à la 28e mn, il ne se fut strictement rien passé !
Et encore ce but n'a-t-il pas d'histoire !
On vit soudain Vidal s'avancer au pas continuer sur la gauche de la défense marseillaise complètement figée et tromper Escale à bout portant avec, semble-t-il la complicité involontaire d'un arrière adverse.
Durant les 45 premières minutes toute l'offensive marseillaise se traduisit par un tir de Tassone sur l'extérieur des filets de la cage biterroise.
L'O.M. parut un tout petit peu plus professionnel que son adversaire et encore à y regarder avec une loupe !
Béziers manifestait une plus grande activité sans aucune exagération toutefois.
Disons pour nous résumer que cette première mi-temps se joua au pas.
85e minute : ESCALE contre son camp.
En deuxième mi-temps ce fut un tantinet meilleur !
L'O.M. avait modifié son équipe : Tassone redevenait arrière tandis que Barellas jouait à l'aile gauche. Sejnera reprenait sa place habituelle au centre de la défense. Markiewicz devenant demi offensif. |
Bref ! durant cette deuxième mi-temps, beaucoup plus disputée que la précédente, l'O.M. tira deux fois aux buts : une tête de Robinet sur centre de Barellas et un bon tir lointain de Bordone. Dans ces deux cas Carayon intervint avec sûreté sinon avec brio.
L'O.M. marqua même un but refusé pour hors-jeu assez discutable et, tout arrive, un commencement de bagarre entre Lopes et Diouf permit aux spectateurs de gronder.
En face, Béziers lui aussi sous l'impulsion de Cuxac et Escale eut l'occasion de se distinguer, sur de tirs du jeune Sierra, après avoir vu un ballon catapulté par Diouf heurter l'intérieur du poteau droit et revenir en jeu.
Mais il était dit que l'O.M. et Escale boiraient le gros rouge biterrois jusqu'à la lie.
À cinq minutes de la fin, un tir violent de la pointe de Sierra heurta l'arrête du poteau gauche vint ricocher sur le bras d'Escale qui n'en pouvait mais et rentra dans la cage.
2 à 0 l'A.S. Béziers venait de gagner son quatrième match officiel de la saison.
Une pareille rencontre n'appelle que peu de commentaires.
L'O.M. au petit trot
L'O.M. joua en équipe venue simplement remplir son contrat.
Or, onze joueurs dont le talent est moyen, sans plus, et qui ménagent leurs efforts, ne peuvent donner qu'un spectacle médiocre et obtenir un résultat décevant.
Disons toutefois qu'Escale n'a rien à se reprocher, que Sejnera en deuxième mi-temps confirma ses qualités de stoppeur, que dans l'ensemble Markiewicz fut le meilleur de son équipe et que Barellas fut assez convenable.
À Béziers, Carayon, les deux arrières latéraux Taure et Fioritti, arrière central Facieras et l'inter Cuxac serait digne d'une meilleure équipe et d'un meilleur sort.
Le reste est jeune, sympathique, naïf et amateur à 100 %. |