Résumé Le Provencal du 09 août 1964 |
GRENOBLE était "bon à prendre" l'O.M. sut en profiter (2 buts à 0) |
Sans faire beaucoup de bruit, l'O.M. s'achemine tout doucement vers la qualification de la phase finale de la Coupe de la Ligue. Cela n'ajoutera rien à la gloire du club mais aura au moins, en ces temps de disette, le mérite de donner confiance à ses jeunes joueurs qui en avaient besoin. Signe des temps, Grenoble aligna une équipe présentant beaucoup d'analogies avec la formation locale... Une solide défense... moins solide cependant que celle de l'O.M. et, forcément, une attaque moins efficace. Plus appliquées peut-être mais moins puissante. La première mi-temps constitua et c'est logique en ce début de saison, la meilleure partie de la rencontre. Elle fut dans l'ensemble à l'avantage assez net de l'O.M. qui inquiéta souvent Alberto par des tirs de Savoie et Pucci et des poussées puissantes de Guiddi et de Joseph. Il fallut certes un penalty pour que l'O.M. parvienne à ouvrir le score. Mais la main de Desgranges avait tout simplement empêché la balle d'entrer dans son but à la suite d'un cafouillage provoqué par un corner et une reprise terrible de Pucci. Savoie transforma donc ce penalty à la 41e minute. À la pause les deux équipes subissaient quelques modifications. Elles furent à l'avantage de Grenoble. En effet le jeune Lafranceschina, en moins de cinq minutes, faillit bien renverser la situation. Mais Escale réussit dans ses pieds un sauvetage déterminant (50e mn) tandis que M. Barderau lui refusait quelques secondes après un point pour jeu dangereux. Par contre, dans l'attaque de l'O.M., Trabba au jeu trop contourné ne faisait pas oublier Guiddi. A la 60e minute, Escale s'envolait sur un tir très sec de Mourier, le seul tir dauphinois digne de ce nom. Dix minutes plus tard Barellas montait à l'attaque et transmettait à Jaubert qui, bien démarquait, marquer d'un très bon tir tendu et précis (70e mn). De cette rencontre inégale nous retiendrons la belle autorité d'Escale, les progrès de Barellas, la solidité d'ensemble de la défense, l'activité de Bordère et les possibilités exprimées par Pucci. S'il ne marqua pas, lui il fit souvent trembler la défense grenobloise. Guiddi, qui ne joua qu'une mi-temps ne rata pas son entrée. Il est à suivre. Par contre Jaubert fut moins en verve que mercredi à Aix et Savoie et Joseph honorables. Grenoble présenta une équipe également jeune, très appliquée, à laquelle les anciens Alberto, Fossoud, Desgranges, Mourier donnèrent le ton. Le buteur Toffoli ne réussit jamais à semer Sejnera et Markiewicz. Les deux mille spectateurs ne se retirèrent, certes pas enthousiasmés mais ils apprécièrent la première mi-temps de l'O.M. Louis DUPIC |