Résumé Le Provencal du 12 août 1964 |
La Provence ne réussit pas à St-Etienne... Le Champion est battu par l'O.M. (3-2) |
Pour avoir longuement bavardé avec Jean Snella, nous ne pensions pas que le champion de France, ferait jeu des quatre fers au Stade Vélodrome. Préparation encore peu poussée, désir bien compréhensible de ménager un effectif qui se trouve devant un programme extrêmement chargé, tels sont les raisons prudentes de l'entraîneur stéphanois. À Marseille on ne peut pas dire que les champions de tentèrent pas de gagner leur match. Ce serait faux, et cela serait minimiser injustement les mérites de l'équipe marseillaise qui joua, toute volonté bandée, un véritable match de coupe. Mais les visiteurs tentèrent d'enlever la partie en faisant courir la balle, sans appuyer leurs actions au maximum, en levant le pied dans la surface de vérité, où la défense locale jouait farouchement. Cela faillit d'ailleurs leur réussir car après une mi-temps de ba-balle (au cours de laquelle l'O.M. ouvrit la marque par Guiddi, après un centre de Poujol et une bonne déviation de la tête de Pucci, à la 24me minute), ils semèrent pendant les trente premières minutes de la seconde période la panique dans la défense marseillaise qui comprenait parfois 9 à 10 joueurs. Lancés par Mekloufi, Herbin, qui avait tiré sur le poteau à la 7me minute et Guy allaient en faire voir de toutes les couleurs à leurs adversaires. Guy égalisa à la 70me minute avec la complicité d'un poteau. Ce même poteau renvoya une minute plus tard le long de la ligne une balle de N'Doumbe que tout le monde croyait voir rouler dans les filets. À la 75me minute, Herbin débordait sur la gauche et centrait pour Guy qui marquait en s'y prenant à deux fois, Belloni ayant laissé échapper son premier tir. Mais Saint-Étienne s'arrêta là, la défense marseillaise pliant parfois sous l'orage, mais faisait front avec une farouche détermination. La résistance des Tassone, Sejnera, Markiewicz, Barellas, Bordere allait permettre à l'O.M. d'obtenir un peu plus tard, en deux échappées, une victoire à laquelle on ne croyait plus à un quart d'heure de la fin. Guiddi s'échappa sur l'aile gauche et expédia un tir vroisé sur lequel Philippe se détendit trop tard et qui mettait les deux équipes à égalité (80me minute). Quatre minutes plus tard, c'était Pucci qui s'échappait, à nouveau sur la gauche, et déclencher un tir très sec. Philippe plongeait, lâchait la balle en retombant. Elle lui échappait de quelques centimètres et Joseph survenu en trombe signait le but de la victoire. Disons-le tout de suite, une victoire extrêmement sympathique qui ne doit pas être entachée par la décontraction dont firent montre les Stéphanois. Tassone (un peu trop dur cependant), Sejnera, Barellas, Bordere, qui accomplit un travail titanesque, Pucci et Guiddi nous parurent les plus méritants, mais cela est certainement injuste pour leurs camarades dont la volonté fut sans failles. À Saint-Étienne, la préparation, le travail d'approche se firent dans la tradition du club, avec élégance et facilité. Il ne manque que la touche finale et l'on ne doit pas trop se faire de souci pour les champions dans les meilleurs furent Tylinski, Herbin, Mekloufi et Guy. Nous aurions aimé parler de Wisnieski mais l'international à court de forme resta sagement à l'aile droite et ne prit aucun risque, ni responsabilité. Il y avait 3.250 spectateurs au Stade Vélodrome. Louis DUPIC |