Résumé Le Provencal du 10 septembre 1964 |
HIER SOIR, EN QUART DE FINALE DE LA COUPE DE LA LIGUE DEUX BUTS A ZERO POUR TOULON... ... ET UNE CLASSE D'ECART |
||
Insister serait de mauvais goût. Ce match contre Toulon à confirmer ce que tout le monde pensait de l'O.M. dimanche dernier. Le trop jeune J.C. Scotti n'a pas été le sauveur attendu. Mais ce garçon, paralysé par le tract au début, ce qui est bien normal, n'en a pas moins mis à son actif les meilleures passes et le meilleur football de son équipe. On reparlera de lui, en bien, dans un an ou deux à peine. Le S.C. de Toulon, facile vainqueur de la rencontre, semble avoir heureusement progressé depuis la saison dernière. Plus de maturité, un jeu encore plus collectif et la rentrée du grand et calme Roubaud n'explique pas à elle seule cette amélioration. La saison dernière, l'O.M. était à peu de choses près (un point de retard sur 34 rencontres) l'égal du S.C. Toulon et encore parut-il longtemps supérieur. Actuellement, il y a une bonne classe d'écart entre les deux équipes. À l'avantage de la toulonnaise bien entendu. De l'O.M., on ne sait plus quoi écrire. Tout compte fait, Tassone qui tint en respect Francis Blanc, fut le seul à faire face un peu plus qu'honorablement. Le reste de la défense peina visiblement et même Escale, excellent contre le Racing, lâcha deux balles toutes deux transformées en buts par Roger Blanc. Que l'un de ces buts ait été refusé pour hors-jeu ne change rien. Sans doute Escale fut-il gêné par l'éclairage électrique de qualité simplement moyenne. Au centre du terrain, Bordere et Sejnera n'eurent que leur courage à opposer à la technique toulousaine. En attaque Joseph, s'il se battit comme un beau diable, rata tous ses tirs ainsi que Keller. Quant à Savoye, il fit ce qu'il put. Toulon joua au pas, à vingt minutes de la fin, en prévision, vraisemblablement, de son très prochain match contre Lyon. Si Roubaud omniprésent, a apporté quelque chose de cette sympathique équipe, les jeunes Simian, Meggiolaro et surtout Rober Blanc ont semble-t-il, franchi un échelon supplémentaire dans la hiérarchie du football. |
Peu de choses à dire de la défense qui n'eut pas tellement à se surpasser, Aparicio n'ayant eu, entre tout et pour tout, qu'un tir difficile à arrêter. Signalons qu'à Aparicio, blessé dans un choc avec Joseph, fut remplacé en fin de match par Garofalo. Un but par mi-temps Le premier but de Toulon fut marqué à la 40me minute. Sur tir de Roubaud. Escale lâcha la balle, R. Blanc la reprit et ne rata pas la cage À la 20me minute, nous avions assisté au même scénario, à cette différence près que le tir était de Meggiolaro. Ce but fut refusé pour hors-jeu. Durant cette mi-temps, Toulon avait paru assez supérieur sans cependant écraser son adversaire. En deuxième mi-temps, Toulon marqua son deuxième but à la 55e minute. Un centre de Roubaud que la défense de l'O.M. laissa heureusement passer, F. Blanc, de la tête, réexpédia le ballon au centre devant R. Blancs qui n'eut aucun mal pour tromper Escale une deuxième fois. Puis Toulon, visiblement satisfait du résultat, se contenta, comme une équipe de basket, de faire courir le ballon. A la 60e minute cependant, nous assistâmes à un spectacle très pénible pour les derniers supporters. Devant la cage de l'O.M., les attaquants de Toulon se permirent un festival de dribbles et de petites passes, Escale ayant été lui-même mis deux fois "dans le vent" avant de marquer un nouveau but refusé pour hors-jeu. Pôvre ! Pôvre O.M. ! Maurice FABREGUETTES |