.Article de om.net du 04 mai 2014 |
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Le panache des Olympiennes
Avant de terminer avec la hargne et une rare détermination pour s'imposer 3 à 2 contre Mérignac Arlac, les Olympiennes ont mené par trois buts d'écart grâce à un investissement permanent. L'équipe de Christophe Parra prend la tête de la poule. Le stade s'est levé. Une clameur est descendue du massif de Marseilleveyre, accompagnée par une ovation pour raccompagner l'équipe de Christophe Parra au vestiaire. Dans ce cri, on y entend la satisfaction d'avoir vécu un après-midi riche et intense. Des émotions variées, un scénario prenant, un match longtemps sans fin. Il cherchait l'éternel, il ne l'a pas trouvé. Imaginez ! Neuf minutes d'arrêt de jeu, douze avec celles de la première période !!! Sur les visages éprouvés, une image remarquable : la marque de l'effort, pardon des efforts, la sueur du réconfort, la fatigue d'un nouveau bonheur. Un plaisir évident de vivre cet instant avec autant d'intensité. Les Olympiennes ont la force d'entraîner les spectateurs avec elles. Chaque duel se partage, chaque but est une communion. Elles sèment la sympathie sur leur passage pas seulement par leurs succès, mais par leur détermination, leur engagement et leur investissement permanent. Rien n'est parfait, à vrai dire là n'est pas l'essentiel aujourd'hui. En installant un harcèlement permanent pour la récupération du ballon, sur la base d'un travail défensif dense et très haut sur le terrain, les Olympiennes ont oeuvré avec générosité, pour avancer. Elles ont récolté le fruit de leur travail. Un ballon récupéré par Ben Abdelghani, une recherche de la profondeur quasi-instinctive, Pourquies s'avance et lobe Souletis. Le match est lancé. Il devient prenant. Mérignac Arlac touche la transversale (22e), comme Pourquies un peu plus tard (41e). Dans l'intervalle, Rubio du gauche change le jeu d'une transversale délicieuse pour écrire un peu mieux le cours de l'histoire. Lancée, Cathy Abou Deraa temporise, centre pour sa soeur, Laëtitia. Frappe sous la barre : 2-0. Le score aurait pu être plus lourd, beaucoup plus lourd. En limitant les fautes inutiles du début de rencontre, les Olympiennes ont pimenté leur expression. Le troisième but ? Un régal : une ouverture de Cathy Deraa, une accélération sur le couloir droit de Léa Rubio, un centre juste et précieux : au bout d'une action construite et limpide, Alicia Pourquies s'offre un doublé : c'est simple, c'est efficace. C'est entraînant. Le dernier quart d'heure, celui dont on sait trop bien plus combien il a duré, devient délicat. Trois changements opérés, une baisse de rendement physique et deux buts encaissés sur deux situations identiques. Mérignac aurait pu égaliser sans une dernière claquette de Marine Fernandez. Les Olympiennes n'ont rien lâché. Sur chaque ballon, elles ont témoigné leur conviction. Quel panache ! Elles savent où elles veulent aller. Les deux buts encaissés leur rappelleront chaque jour les sacrifices encore à consentir pour y parvenir... ______________________________________________ Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur des Olympiennes, après leur victoire (3-2) contre Mérignac Arlac, lors de la deuxième journée du groupe D de la phase interrégionale féminine. "J'ai un ressenti plutôt positif jusqu'au dernier quart d'heure, plus les neuf minutes d'arrêt de jeu ! Dans ce dernier temps, nous avons été en grande difficulté. On a eu toutes les peines du monde à s'accrocher au match. Il y avait des filles fatiguées, elles l'étaient dans la semaine. J'aurais dû gérer la situation différemment. "Pendant une heure et quart, les filles ont accompli ce qu'il fallait, face à une formation qui allongeait tous ses ballons, leur gardienne, leur défense. Les filles se sont bien calées défensivement pour gérer ces situations. "Au bout d'une heure et quart, nous aurions dû avoir quatre ou cinq buts d'avance. On a péché à ce niveau-là. On aurait pu se mettre à l'abri bien avant, sans faire offense à Mérignac, qui nous a posé énormément de problèmes dans les vingt dernières minutes. Physiquement, athlétiquement, cette équipe a répondu présent. "Je retiens la victoire. C'est la deuxième. C'est très bien pour la confiance, mais tout le monde doit se remettre en question pour les quatre prochains matches."
Auteur : Thierry Muratore |
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