.Article de om.net du 25 mai 2014 |
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Les Olympiennes sont en D2
Vainqueurs 1-2 à Mérignac Arlac, les Olympiennes sont promues D2, une journée avant la fin des barrages. Quelle aventure ! Quelles filles ! Elles l'ont fait. Les copines sont en D2. Elles s'appellent ainsi, avec simplicité et tendresse, car leur aventure ne ressemble à aucune autre. C'est un nouveau printemps dans la maison olympienne. Au terme d'un vrai match de football, nourri de suspense et d'une très grande correction, les Olympiennes ont enrichi leur histoire d'une nouvelle page. Elle est aujourd'hui la plus belle. Tout sourit à ces filles attachantes, soucieuses de la vie du groupe, émouvantes et tellement riches humainement. Elles vivent ensemble sans appréhension, sans souci de concurrence, sans arrière-pensée. La recette de la réussite. La recette de l'accession. Elles ont porté leur rêve avec une force incroyable. Quelle journée ! Avant de quitter l'hôtel, elles se sont rassemblées bras dessus bras dessous autour d'un piano. Quelques gammes de Camille Perrin puis de Laure Roffe-Vidal, avant de s'élancer vers demain. Un instant comme elles savent l'écrire. Dans le vestiaire, un autre temps fort. Pendant le discours de Christophe Parra, les larmes de certaines joueuses, touchées par les mots de leur entraîneur, appellent au respect, à l'union. Des mots simples comme toujours, une invitation à vivre heureuses, ensemble, à communier par le jeu et pour le jeu. Trop d'émotion ? Leur première période a été d'une rigueur et d'une discipline exemplaires, à l'image de Laure Roffe-Vidal, impressionnante d'intelligence et d'implication en défense centrale. Il y a eu du football de part et d'autre et un but de Léa Rubio, positionnée en pointe au coup d'envoi. Un coup de génie de Christophe Parra pour gagner en profondeur. Payant. Le reste a été long. Long comme l'attente d'un coup de sifflet final. Les Olympiennes sont revenues moins sereines. Elles ont reculé, souffert après le repos face à la densité du milieu adverse. Elles se sont mises en difficulté sur des fautes inutiles. Mais elles ont sorti leur autre atout. Le coeur. Leur coeur. Il est énorme. De part et d'autre, le ballon a touché la transversale. Mérignac a pesé dans la défense olympienne comme il ne l'avait pas fait en première mi-temps. Et Cécilia Vignal est entrée. Ceç l'affective, Ceç le boute-en-train, Ceç, revenue à la compétition, il y a trois semaines seulement. Ceç, très émue par les mots de son entraîneur avant le coup d'envoi et auteur du but de la libération. Un symbole. La réduction du score de Mérignac ne changera rien. Sur le bord du terrain, Christophe Parra pousse ses filles à se livrer, à tout donner. Elles s'y plient, sans rechigner. La marque d'une unité. D'une saison réussie. Une nouvelle page. Elle n'est pas la dernière. L'histoire continue. ______________________________________________ Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine de l'OM, après la victoire à Mérignac Arlac et l'accession en D2. "C'est une grande récompense pour les filles de l'Olympique de Marseille. Il y a eu beaucoup d'investissement, d'exigence, de travail. Je suis une nouvelle fois fier d'elles, de leur comportement. "Cela n'a pas été facile de gravir des marches. On ne nous a pas fait de cadeaux, c'est légitime. Elles sont allées au fond d'elles-mêmes pour obtenir ce résultat. Elles ont porté fièrement et dignement les couleurs de l'OM. "Toucher le bonheur est merveilleux. On le vit. Cela restera gravé nous, dans l'histoire du groupe, c'est vraiment une aventure extraordinaire. On parle d'aventure, d'esprit de groupe, de communion, d'exigence. Je remercie le club, car les filles ont franchi un gros palier par la volonté du club. Dans l'investissement et le désir, les filles ont été mises dans les meilleures dispositions pour aborder les barrages. "Nous avons vécu des moments exceptionnels, des week-ends exceptionnels, une aventure exceptionnelle. Depuis deux mois, nous avons travaillé avec des personnes exceptionnelles, une vraie famille. Nous avons été encadrés, nous avons eu aussi la chance d'utiliser les infrastructures des professionnelles. Cela a compté. Les filles ont apprécié. Par mon intermédiaire, elles remercient le club. Depuis plusieurs mois, elles le rendent, Porter les couleurs de l'Olympique de Marseille nécessite des devoirs. Elles s'y sont pliées. "Enfin, un grand merci à José Anigo. Il était là au début de l'aventure. Il est à l'origine du projet, il l'a porté, il l'a accompagné. Ils nous a vraiment soutenus. Je le remercie personnellement et au nom du groupe. Il avait raison : j'ai réussi à découvrir une famille dans le club. Merci à lui." Auteur : Kévin Marcou |
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Résumé de La Provence du 26 mai 2014 |
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