Face à un adversaire métamorphosé, les Olympiennes, très convaincantes dans leur animation en première mi-temps, s'imposent logiquement devant Muret 2 à 0.

Le regard sur la prestation des Olympiennes doit être élargi à l'évolution et la pertinence des équipes adverses sur l'ensemble des matches retour. Muret en est le premier exemple. La formation de Loïc Tokoto est métamorphosée par rapport au match aller. Une animation redéfinie, une envie de proposer du jeu, une discipline plus rigoureuse dans l'organisation défensive et un potentiel plus développé pour se projeter vers l'avant sans sauter les lignes. Les Olympiennes devront s'habituer à trouver des formations plus mûres lors des quatre prochains mois.

Une fois le décor planté, reste le contenu de leur rencontre. Intéressant. Très intéressant.

Pour plusieurs raisons. Elles assimilent un nouveau schéma et n'ont pas encore toutes les clés ni les ficelles pour prétendre le maîtriser. A petites doses, lors des prochaines séances, au gré des compétitions aussi, le travail permettra de huiler les automatismes et de coordonner les mouvements.

Malgré ce, leur première mi-temps a été un bol d'oxygène. De la variété, des changements de jeu, de rythme, une alternance pour passer d'un couloir à l'autre basée sur la disponibilité, le mouvement et les solutions présentées autour du porteur du ballon. Et s'il a manqué de la justesse dans l'avant-dernier geste, l'animation ouvre de belles perspectives. La faculté à trouver des solutions pour arriver dans la surface adverse met en avant l'envie d'un football vrai, plus direct, mais généreux et surtout agréable à regarder. Pour donner plus de relief à toutes les occasions, il conviendra de corriger quelques lectures notamment de la part des attaquantes pour analyser le positionnement de la ligne défensive adverse, de mettre un peu plus de vitesse dans certaines transmissions, de trouver le temps, en d'autres situations, pour préparer la passe juste dans le bon espace.

L'ouverture du score est un peu la parfaite explication de tous les paramètres énoncés ci-dessus. Une ouverture millimétrée pour répondre à un appel de Pizzala, un centre précis pour Cousin parfaitement démarquée et une tête victorieuse de la meilleure buteuse olympienne.

Depuis près d'une demi-heure, les Olympiennes tournaient autour du pot mais il manquait toujours un ingrédient pour concrétiser une large domination, quand ce n'était pas la barre transversale renvoyant un corner direct de Pourquies où un hors-jeu signalé pour refuser un but après un une-deux Pizzala-Pourquies.

Les Olympiennes n'ont pas su être constantes dans la rencontre. Leur deuxième période est moins aboutie. En confondant vitesse et précipitation, en ne respectant pas quelques fondamentaux sur le positionnement ou en étant moins concentrées sur les courses de leurs équipières, en disloquant parfois le bloc, elles ont laissé plus d'espaces à Muret dont l'équipe a pris en assurance au fil des minutes. Si Pauline Cousin aurait dû tuer le match sur un face à face avec Celotto, la tête de Pourquies sur une remise de Rubio a scellé le sort de la rencontre.

Evidemment, le score est moins flatteur comparativement au match aller.

Pourtant, en phase d'apprentissage d'un nouveau système, le temps jouera pour elles si elles prennent conscience encore de l'urgence de sécuriser les premières relances, notamment depuis la ligne défensive.

Un nouveau vent de fraîcheur porte l'équipe. On attend la suite avec impatience...

La réaction de l'entraîneur de l'équipe féminine après OM 2-0 Muret - D2 féminine - Groupe C - Saison 2014-15 - 12e journée.

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