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du 29 mars 2015

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Un combat, un soulagement

Au terme d'un match intense, engagé, les Olympiennes, menées au score à la pause, ont renié certains principes, ont retroussé les manches et se sont imposées à la 90e minute. Quelle détermination !

90e minute : peut-être le dernier corner. Depuis le coup d'envoi de la deuxième période, les Olympiennes ont pris possession de la moitié de terrain adverse.

La grande Anaïs M'Bassidjé ne veut pas monter. Ses équipières la poussent à se présenter aux avant-postes. Quelques secondes plus tard, du plat du pied gauche, après un crochet intérieur, elle ajuste Bineau avec sang-froid et libère son équipe.

Les Olympiennes ont eu droit au match attendu. Sur un terrain d'une rare complexité, cabossé, non favorable à une circulation fluide du ballon, il a été nécessaire de déployer d'autres valeurs : de la réflexion, du coeur, de l'engagement. Jouer aussi contre certains principes mis en place pour se sortir d'un match pendant lequel Veore Montoison, vaillant, accrocheur, ne lui a pas laissé beaucoup d'espaces.

Prises à la gorge, poussées sur le reculoir dès le coup d'envoi, le bon sens imposait de ne pas paniquer. Sous pression permanente, il était impossible pour chaque joueuse dos au but de se retourner tant le pressing adverse a été imposant. Quand on n'est pas face au jeu, on subit. Les Olympiennes ont subi, en contrôlant défensivement jusqu'à cette faute de concentration offrant l'ouverture du score à Renard d'une frappe puissante sous la barre.

L'une des solutions était la profondeur. Quand les Olympiennes l'ont trouvée, elles ont eu des opportunités à l'image de Pizzala dont la frappe croisée à l'entrée de la surface est passée de quelques millimètres à côté. Malheureusement, ces situations ont été rares car la justesse technique a été inégale à l'image du terrain. Les déplacements n'ont pas toujours été effectués dans le bon tempo, il a manqué de la vitesse dans la ligne offensive, de la puissance pour être plus pesant sur le but adverse.

Il a été nécessaire de se retrousser les manches tant le match a été un combat. L'entrée de Léa Rubio a permis au bloc d'évoluer plus haut. Et les Olympiennes ont répété la deuxième mi-temps de la semaine dernière contre Nivolas Vermelle.

C'était attendu. Veore Montoison, pressé dans sa surface, s'est battu sur tous les ballons. Les Olympiennes ont alterné les approches placées et le jeu dans la profondeur. Voire Cécilia Vignal égaliser en taclant avec rage au second poteau a été un premier soulagement. Une première récompense, juste, récompensant un travail méritant tant l'engagement été constant.

La suite, on la connaît. Jusqu'au coup de sifflet, les filles de Christophe Parra ont insisté, par toujours avec justesse répétons-le, mais elles n'ont jamais renoncé au point de trouver le soulagement attendu.

Le match contre Nîmes, le 12 avril, sera un grand moment du championnat. En cas de succès, il ne leur permettra de reprendre la première place. Mais jusqu'à à la dernière seconde de l'ultime journée, les Olympiennes ont décidé d'y croire. Leur entêtement à trouver la délivrance aujourd'hui doit les motiver à respecter cette invitation.

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La réaction de Christophe Parra après Veore Montoison 1-2 OM - Saison 2014-15 - D2 féminine - Groupe C - 17e journée.

"Nous avions demandé aux filles avant le match de se servir de l'expérience du match précédent où nous avions plus failli mentalement et psychologiquement qu'autre chose. Aujourd'hui, nous avions l'accent là-dessus. Nous savions que nous serions confrontés au même type de scénario. Les filles s'y étaient préparées individuellement. Elles ne se sont pas affolées, je retiens ce point notamment sur la première mi-temps. Nous avons un petit peu laissé passer l'orage dans certaines situations pour essayer d'enfoncer le clou sur la deuxième période. Dans la gestion, les filles ont su hisser leur niveau et également dans l'efficacité. Cela nous a souvent fait défaut, mais aujourd'hui les situations importantes ont été converties en but. Elles ont fait le job. Bravo à elles. La situation n'était pas évidente et elles ont passé un cap.

"On va continuer à travailler. Le prochain match c'est Nîmes dans quinze jours. Comme on le fait depuis le début de la saison, depuis le début de l'aventure, on va essayer de se préparer au mieux pour répondre présent."

 

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