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.Article La Voix du Nord

du 23 avril 1979

 

DEMI-FINALES DU CHAMPIONNAT DE FRANCE

Première manche à Etroeungt devant Marseille (1-0)

Sommes nous responsables, l'entourage de la section féminine de football de l'A.S. Etroeungt et deux mille spectateurs avec nous, de l'étroitesse du succès remporté par les championnes de France aux dépens des Marseillaise (1-0) ? c'est fort possible !

Expliquons-nous : nous ne savions trop rien de ces représentantes marseillaise venues pour la première fois barrer la route aux Nordistes et la réputation de l'O.M. aidant, nous nous étions fait un monde de ces Méridionales.

Eh bien, nous avions tort et, sans vouloir verser dans l'excès contraire, nous pensons qu'elles sont tout à fait à la portée de Joëlle Billot et de ses partenaires.

Sur le terrain toujours aussi exigu mais en bon état d'Etroeungt, les locales ont "mangé" leurs rivales et si, au repos, elles avaient compté trois ou quatre buts, personne ne s'en fut offusqué. Oui mais voilé, il y avait très près, le long de la main courante, deux mille personnes chacune plus exubérantes qu'un... marseillais et qui fit perdre un peu la tête aux joueuses jusqu'à provoquer un "hurrah football" engendrant vitesse et... précipitation.

Avec le cent, les "jaunes" déclenchèrent tout de suite un formidable pressing, orchestré par Desgardin et Fourdrignier, intraitable en défense ; par Billot et Vin, usant de toute leur puissance pour conquérir les ballons et les donner en avant.

Les occasions fleurirent, offertes à Lefevre, à Pani qui en gaspilla quelques-unes en s'arrêtant dans les dribbles plutôt que de rentrer dans la surface où elle eut bénéficié, à coup sur, d'un penalty. Mais néanmoins, Josiane Marcassoli, l'excellente gardienne marseillaise, eut chaud aux mains, malgré la présence de la "tourde défense" qu'est Sidibé.

Après deux ou trois coups francs de Pani et de Fourdrignier, exécutés avec trop de nervosité, mais qui rasèrent néanmoins la latte, Etroeungt connut une période euphorique qui eut dû se traduire par trois buts. Il n'y en eut qu'un, oeuvre de Lefevre qui intercepta un ballon remonté pas Sidibé et profité d'une erreur de placement de Marcassoli pour tirer dans un angle réduit. Mais on se demande encore comment la gardienne s'y prit pour détourner un coup e tête à bout portant de Dufrasne (fort crispée, à l'image de Flament) sur corner de Pani et comment Françoise Vin n'alla pas " fusiller" le dernier rempart phocéen après avoir "aligné" toute la défense. Elle préféra tirer des 15 mètres et le fit fort bien d'ailleurs, mais le ballon ne fit qu'effleurer la transversale.

Avec le vent de face, la domination nordiste fut moins évidente, mais les occasions les plus franches furent encore pour Pani, Dejardin, Lefevre, ce qui nous fait dire que dimanche... à Marseille, tout devrait bien aller, si les "filles" jouent avec le même enthousiasme, ouvrent les yeux et lèvent la tête

(merci à l'AS Etroeungt pour l'article de presse et leur aide à la réalisation de la fiche)

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