.Article de om.net du 04 janvier 2015 |
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Le premier sourire de 2015
Menées au score après seulement 5 minutes de jeu, les Olympiennes se sont qualifiées pour la première fois de leur histoire en 16e de finale de la coupe de France au terme d'une rencontre marquée par trois superbes buts mais où elles ont eu aussi l'intelligence nécessaire pour rester dans leur match. La qualification s'est-elle jouée dans le vestiaire à l'heure du discours ? Christophe Parra a laissé à ses joueuses le soin d'écrire la journée : "Je suis heureux de vous voir toutes avec le sourire. Heureux de vous avoir accordé ces trois semaines de repos. Heureux de vous avoir entendu me les demander. Sincèrement, les filles, le résultat, aujourd'hui, n'est pas ma priorité. Il n'est jamais agréable de perdre, mais on change de cycle et on prépare l'avenir. Je regarderai le comportement, votre analyse, votre évolution, votre réflexion dans l'animation. La coupe de France vous appartient. Si vous souhaitez aller plus loin, à vous de le décider." Changement d'année, changement de système, changement d'approche : plusieurs notions pour responsabiliser un groupe, le titiller, le bousculer aussi encore plus quand il est mené au score après seulement cinq minutes de jeu sur un coup franc superbement tiré par Julie Manzi et mal apprécié par Anaïs Hatchi : "J'ai vu le ballon sortir", reconnaîtra humblement la gardienne olympienne après le match, reconnaissant ne pas avoir eu la lecture appropriée. Sans s'affoler, les Olympiens se sont installées sur le terrain. Petit à petit, elles ont trouvé leurs nouveaux repères. Pas d'étincelles, mais la volonté de fluidifier le jeu, même contre le vent. Jouer pour avancer, pour s'approprier un nouveau système. Jouer pour rester concentrer sur l'essentiel, le jeu, et ne pas sortir du match. La simplicité appliquée sur certaines séquences ouvre des perspectives intéressantes, elle ne corrige pas tout, mais demande d'être affinée pour permettre à l'équipe de franchir un palier et de trouver une expression plus constante. La qualification, contre une formation dont le premier quart d'heure a été séduisant, est méritée. Elle récompense la volonté de l'équipe s'étant le plus préoccupée du jeu, quand bien même les Olympiennes n'ont pu s'empêcher de jouer avec le feu en deuxième période avec un abus de passes latérales défensives inappropriées. Hormis ces situations, elles n'ont jamais été mises hors de position. Elles se sont offert deux jolis buts, une frappe de 25 mètres de Léa Rubio sous la barre (quel but !), une reprise d'Emilie Pelloux sous la barre également. Elles iront voir un peu plus loin. "Chaque année, on franchit un palier", disait sans exubérance Bruno Vélia au terme du match. C'est vrai. Pour la première fois de leur histoire, les Olympiennes sont en 16e de finale. C'est le premier sourire de 2015... ______________________________________________ La réaction de Christophe Parra, entraîneur de l'équipe de D2 féminine après FA Marseille 1-2 OM, en 32e de finale de la coupe de France. "Nous étions dans une logique de préparation pour la réception de Muret en championnat, dans 15 jours. "Ce match de coupe de France contre la première équipe de Marseille, car nous sommes plus novices dans la discipline, a été difficile. C'était un vrai test de compétition pour aborder au mieux la suite. Les filles ont répondu présent. On a senti des filles épanouies, avec le sourire. Elles ont démontré de l'abnégation, de la solidarité collective tant sur le plan psychologique que sur le plan du jeu. C'est un match positif. "L'adversaire n'a rien lâché comme à son habitude. De grandes qualités avec des joueuses très intéressantes. Bravo à nos filles, elles méritent sur ce match la qualification. "Les vacances ont fait du bien au groupe. On l'a ressenti sur le premier entraînement vendredi dernier. Elles ont placé la récupération comme principal objectif de ces fêtes. On l'a senti avant le coup d'envoi avec des filles épanouies, heureuses de se retrouver, de faire vivre le groupe. Cela s'est ressenti durant le match. En fin d'année 2014, nous aurions eu du mal à aller jusqu'au bout face à un tel match, sans parler du résultat, mais sur le plan psychologique, dans le souci de se faire mal et de rivaliser avec l'intensité du match. Les filles avaient besoin de coupe. On l'avait touché du doigt et on ne s'est pas trompé. C'est intéressant car nous allons pouvoir travailler sereinement.... " ______________________________________________ La réaction de Sophie SILLERE (entraîneur du FA Marseille Féminin) : "Nous avons très bien commencé le match, en marquant rapidement et en étant très présentes. Mais nous avons ensuite laissé trop de champ à notre adversaire, qui de plus, ne manque pas de qualité. L'Olympique de Marseille a été un peu plus fort que nous. Nous payons plusieurs éléments. Tout d'abord notre manque de réalisme offensif car nous avons eu plusieurs occasions. Par ailleurs, certains éléments n'ont pas fait leur match, et au regard de notre effectif très réduit et des blessures, cela est vraiment préjudiciable. Enfin, la trêve n'a pas été idéale pour préparer un tel match, quand on sait que les stades marseillais sont fermés pendant les vacances et que nous n'avons pas pu nous entraîner normalement. Au final, nous avons fait de bonnes choses mais un peu trop de mauvaises choses également."
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.Article La Marseillaise du 05 janvier 2015 |
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