Avec sérieux et opportunisme, les Olympiennes se sont comportées comme de véritables prétendantes à l'accession. Un rayon de soleil sous un ciel capricieux.

Il y a une vérité incontournable dans le football : quand on est capable de convertir ses occasions, de frapper au bon moment, le destin vous tourne rarement le dos. Quand la roue ne tourne pas, il est déplacé de mettre en avant la célèbre citation : "La faute à pas de chance". Il y a toujours une raison à un résultat.

Si les Olympiennes se sont imposées sous le déluge de La Véore, elles le doivent en grande partie à elles seules et au travail du staff, pour son investissement dans la préparation. Des décisions fortes ont été arrêtées, des messages constructifs ont été transmis au groupe. Il y a eu aussi une écoute importante lors de la causerie quand Christophe Parra a sensibilisé ses joueuses sur le contexte de ce rendez-vous. Il y a eu, enfin, la vérité du terrain. Ce théâtre lumineux, où se focalisent les attentions, reste le jardin où l'on récite sa partition.

Le sérieux et le professionnalisme injectés par l'équipe dès les premières secondes et la volonté de marquer son territoire sont une référence dans son parcours actuel. Elle sensibilise toutes les énergies sur le comportement à adopter, la marche à suivre pour la suite d'une compétition difficile. Car rien n'est joué.

Sous un déluge persistant, les Olympiennes ont frappé rapidement. Sur leurs deux premières occasions. Un réalisme terrible digne d'une équipe bien dans sa tête et candidate à l'accession. Dans cette entame, la fluidité des transmissions et la justesse des relations a donné le tempo d'une journée arrosée, où chaque enchaînement a mis hors de position le bloc adverse. Ça allait vitre, très vite, trop vite pour Veore Montoison, formation généreuse dans ses efforts, soucieuse de se sortir la tête de l'eau mais en difficulté pour soutenir la comparaison technique.

Défensivement, les longs ballons adverses ont été contrôlés avec sérénité. La relation milieu-attaque est montée d'un cran et le réalisme a apporté de la consistance à cet ensemble.

Il reste deux points noirs dans cette journée : le nouveau cadeau accordé sur le but encaissé et les quatre avertissements récoltés. Les Olympiennes en prennent trop, sans pour autant être agressives. Il reste des paramètres à améliorer, parfois dans la gestion de certaines séquences.

Mais ce dimanche a été rondement mené. Il est important de le savourer...

Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

"On présumait un contexte compliqué face à un adversaire qui avait cruellement besoin de points, sur un terrain pas évident. Néanmoins, sur la première période, les filles ont su appliquer en place ce qu'il fallait mettre en place sur les bonnes situations pour arriver avec trois buts d'avance à la mi-temps. Dans l'approche du match, dans la prise en compte du contexte, elles ont été très pertinentes dans le jeu. Cela n'a pas été un match exceptionnel, mais elles ont mis beaucoup de sécurité dans le jeu. Il fallait appréhender le match avec un grand sérieux, beaucoup de concentration, d'application : elles ont su le faire."

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