.Article de om.net du 21 février 2016 |
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A la hauteur de leur statut Au terme d'un match âpre, tendu, mais de haut niveau, les Olympiennes, sérieuses se sont imposées 2 à 0 sur leur adversaire direct pour l'accession. Un pas est réalisé, mais le chemin est encore long... De l'intensité, des duels, des temps forts, des temps faibles, des duels, beaucoup de duels, des buts, des émotions diverses : OM-Grenoble Claix a été un match de haut de tableau, un rendez-vous de haut niveau où chaque ballon a été disputé avec âpreté et détermination. Pour écrire un tel match, il convient d'être deux. Les Olympiennes n'ont pas eu la vie facile car, depuis le match aller, l'équipe iséroise en gagné en maturité, en cohésion, en résistance. Elle a été une adversaire de premier ordre et sa place n'est pas usurpée. Mais les filles de Christophe Parra ont ce supplément d'âme en elles pour se sublimer dans les grands rendez-vous. On se répète, la fusion de joueuses d'expérience et l'insolence de leurs jeunes joueuses est une qualité fondatrice dans le parcours actuel. On repense aussi à la discussion en aparté avec Sandrine Brétigny dans le courant de la semaine précédant le coup d'envoi : "Aurillac a été un mal pour un bien." Elle en semblait certaine. Le vécu certainement... Le bien a surgi ce dimanche, foudroyant Grenoble Claix à des instants importants de la rencontre. Agencées en 4-4-2 pour la première fois au coup d'envoi depuis le début de la saison, les Olympiennes sont parties pied au plancher en exerçant un pressing constant sur les lignes défensives adverses dans le seul souci de réduire à néant les relations préférentielles de Grenoble Claix, notamment les longs ballons pour trouver Fabre et Jesus dans la profondeur. Cela a fonctionné un temps, quand le boulot a été accompli correctement, mais quand il s'est agi de récupérer, quand Grenoble Claix a fait reculer Jesus d'un cran, l'OM est revenu en 4-3-3. Une capacité d'adaptation propre à leur culture, préparée en amont, et intéressante pour un staff, mais l'équipe a joué un peu avec le feu dans les dernières minutes de la première période. Sans conséquences heureusement. Le but de Sandrine Brétigny a été une première délivrance. Il a été le bienvenu. Bienvenu car Grenoble Claix a haussé son niveau après le repos en imposant plus d'impact, en gagnant plus de duels, en mettant les Olympiennes sur le reculoir, en profitant de la vitesse d'Ali Nadjim, à deux doigts d'égaliser une minute après la reprise mais Anaïs Hatchi veillait. Grenoble Claix a poussé et Grenoble Claix s'est exposé à des contres rapides, impulsées par Cindy Caputo, remuante, insaisissable mais parfois un peu trop gourmande. Les Olympiennes ont eu l'occasion de plier la rencontre sur trois ou quatre occasions où il a manqué de réalisme, de justesse. Pendant ce temps, la défense olympienne a présenté une copie d'une grande propreté, ferme, efficace, d'une grande rigueur, un comportement indispensable pour solidifier l'acquis. Celui-ci a été bonifié par une tête majestueuse de Caroline Pizzala à la reprise d'un corner de Cindy Caputo. La capitaine olympienne a soulevé le stade Roger-Lebert, bourré jusqu'à la gueule. Elle veut l'accession, elle vit pour ça au quotidien et elle y a apporté une grande contribution en libérant son équipe. Ce succès est mérité. Les Olympiennes l'ont acquis avec leurs tripes, leur coeur, leur sérieux au terme d'une journée dont chaque acteur se souviendra, pour tous les petits détails d'avant-match, comme les fleurs offertes par Christophe à ses joueuses et au staff. Un pas a été réalisé. Il n'est pas le dernier. La réalité est de ne pas oublier les huit prochains accomplir. L'avenir est en marche. Il faudra s'en souvenir chaque dimanche jusqu'au dernier coup de sifflet final... ______________________________________________ Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine - Christophe, tout le monde espérait ce succès. C'est une victoire totale, dans le jeu, dans l'engagement. "C'est une victoire par le score, par les points engrangés aussi. Dans le jeu, on a eu affaire à une excellente équipe de Claix. Les filles ont répondu présentes, elles ont respecté le plan de jeu. Elles se sont mobilisées pour rester bien organisées, concentrées, réfléchies, ils étaient les trois maîtres-mots du jour. Bravo à elles, dans l'esprit, dans la solidarité, dans la notion de collectif. C'est leur match-référence." - Face à un adversaire de très grande qualité, les filles n'ont rien lâché. "Elles n'ont rien lâché dans l'esprit, le mental, elles ont réussi à s'adapter à l'évolution de l'organisation de Claix tout au long du match. Cela leur a demandé beaucoup d'investissement, de travail. Le résultat les récompense, dommage quand même de ne pas avoir tué le match plus tôt." - Ce succès est-il un virage déterminant pour la suite de la saison ? "On vient de franchir une belle montagne. Il en reste huit. Je ne veux jouer le modeste, cacher ma joie, celle du groupe et du club, il faut savourer, mais il faut très vite se mobiliser pour préparer la suite et garder en tête ce qui nous est arrivé la saison passée, tous ces points perdus en route. Le championnat est loin, très loin d'être terminé. On voit le sommet, mais le pic est encore très loin. Le plus dur reste à venir." - Prochain déplacement à Flacé Mâcon, formation que vous avez largement battue à l'aller. Mais ses résultats en attestent, il n'y aura pas de petit match. "Non. Toutes les équipes ont progressé depuis le début de la saison. Il faut s'attendre à beaucoup de difficultés. Chaque équipe essaie de réaliser le match de l'année contre nous, c'est normal, je les comprends quand on les rencontre. Il reste encore des cols à gravir avant le sommet." |
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.Article de laprovence.com du 22 février 2016 |
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