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 .Article de om.net

du 27 mars 2016

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Au petit trot...

En battant le FA Marseille (0-2), les Olympiennes enregistrent leur 15e succès en championnat au terme d'un match fade, parfois triste comme le temps. Mais le job est fait. C'est l'essentiel.

Il est difficile d'avoir la mine triste avec ce nouveau succès, le 15e en championnat. Il maintient l'équipe de Christophe Parra sur une dynamique réelle, permet aux Olympiennes de garder cinq points d'avance sur Dijon et nourrit un peu plus leur ambition.

Pourtant, le temps grisâtre a pesé sur le contenu de la rencontre. Un temps pluvieux, morose, triste comme une grande partie du match. Il se scinde en trois temps.

Le premier quart d'heure avec un pressing des joueuses du FA Marseille. Sur un terrain étroit, les Olympiennes ont eu des difficultés à évoluer dans les petits périmètres, à poser leur jeu car mises sous pression permanente et ne trouvant pas les espaces habituelles pour s'installer. Le déchet technique est alors important, mais elles ne paniquent jamais. D'abord en raison de la sécurité défensive du bloc, jamais inquiété finalement 90 minutes durant. Ensuite, car les joueuses du FA Marseille tentent de jouer, en partant de derrière, sans user de longs ballons, fait assez rare dans le championnat.

Le deuxième temps est le réalisme assez cynique des Olympiennes. Marquer deux fois sur ses trois premières occasions est un atout non négligeable, une force terrible même, digne avouons-le d'un leader. Le premier quart d'heure passé, Caroline Pizzala et ses équipières ont avancé sur le terrain, ont mis un peu plus de justesse technique, elles ont aussi récupéré plus haut les ballons et les deux buts de la rencontre imagent combien la rapidité d'exécution entre la récupération et la passe de rupture a été efficace.

Le troisième temps est la seconde période. Monotone, comme la bruine frappant le synthétique du stade Arsène-Manelli. Le FAM essaye d'avancer par de petits redoublements, mais il n'a pas la percussion offensive ni l'animation pour déstabiliser la défense olympienne. L'équipe de Christophe Parra tente de mettre de la fluidité, occupe la moitié de terrain adverse, mais de manière stérile, en raison de précipitation, de mauvaise coordination offensive, d'imprécisions techniques aussi. Elle gâche aussi quelques occasions, sans montrer la conviction habituelle dans son animation. L'équipe ne cherche forcément à accélérer, a monter en intensité, elle gère son avance, sûre, trop peut-être, de contenir les intentions du FAM.

Au bout du compte, le collectif olympien passe un week-end de Pâques avec pour seule saveur un succès de plus. Finalement, l'essentiel est là...

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

- Christophe, un derby est toujours un match difficile à jouer, avec des duels très disputés. Vous avez gardé la possession du ballon et vous avez scoré au moment opportun.

"Nous avons marqué quand il le fallait en première période pour nous rendre le match un petit peu plus simple au regard de nos dispositions tout au long de la rencontre. Les filles ont fait le minimum, elles avaient besoin certainement de souffler. Le match était maussade comme le temps."

- Que retenez-vous de positif dans cette rencontre ?

"Le gros point positif à retenir est la victoire. Au niveau du jeu, il y a eu beaucoup trop de déchet technique pour être dangereux, pour progresser, se créer des occasions même si on en a eu mais nous ne les avons pas toutes concrétisées comme nous aurions dû le faire."

- Quel regard portez-vous entre les deux mi-temps, la première avec pas mal de percussion, la deuxième plus basée sur la conservation ?

"On a essayé de faire sortir l'adversaire, mais il n'est pas forcément sorti. L'idée était de progresser et de trouver des brèches en aspirant l'adversaire. Cela n'a pas fonctionné. On a abusé de longs ballons, on n'a pas eu énormément de mobilité et de déplacements pour nous mettre face au jeu. Il y a eu, une fois de plus, trop de déchet technique pour avancer convenablement et déstabiliser le bloc adverse."

- Statu quo en tête du championnat. Il faut poursuivre les efforts.

"Les matches se suivent et leur importance se ressemble. Il en reste cinq. Il va falloir beaucoup récupérer cette semaine, se ressourcer psychologiquement pour se retrouver contre Nivolet la semaine prochaine."

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Résumé Le Provencal

du 28 octobre 2016

 

D2 Féminine Service minimum pour l'OM

"Qu'est-ce qui peut empêcher l'OM de monter ? L'OM lui-même." Sans le vouloir, Claude Cocchi, la présidente du FA Marseille Féminin, a peut-être donné l'une des clés de la fin de saison de l'équipe féminine olympienne... Dimanche, les protégées de Christophe Parra se sont imposées (0-2) sur la pelouse du FA Marseille Féminin, au terme d'un derby aussi triste que le ciel nuageux. "C'est une victoire... maussade" dira même le coach olympien à l'issue de la rencontre. Grâce à deux buts inscrits dans la première demi-heure, l'OM a ainsi engrangé un quinzième succès en 17 matches et conserve ainsi sa place de leader, avec cinq points d'avance sur Dijon, son premier poursuivant. Et ce matin, c'est sans doute l'essentiel...

Parra : "Il faut rester concentré"

"On ne va et on ne peut retenir que la victoire, admettait encore Parra quelques minutes après le coup de sifflet final. Il nous a manqué du rythme, de la volonté... On a vraiment fait le minimum. Ça a été très difficile dans le jeu, il y a eu beaucoup de déchets et d'erreurs techniques." Loin de se voiler la face ou de chercher des excuses, Christophe Parra est conscient que son équipe n'a pas réalisé son meilleur match de l'année. "Mais la saison commence à être longue, on se rapproche de la fin et chaque point vaut son pesant d'or, souligne-t-il. Les filles sont sous pression depuis longtemps, il y a un peu de fatigue physique, d'usure mentale... Il faut aussi savoir gagner ces matches-là, même si on ne joue pas très bien." Les points laissés en route bêtement la saison passée sont encore dans tous les esprits. Hier, en tout cas, les Olympiennes se sont facilité la tâche.

Après cinq minutes délicates, où elles ont peut-être été gênées par le pressing du FAMF, elles ont rapidement su faire la différence sur deux actions similaires, une passe en profondeur dans le dos de la défense, ponctuée par Coton Pelagie et Bouchet. Pour le reste, l'OM s'est contenté de gérer son avance, face à une formation du FAMF combative, mais inoffensive. Christophe Parra ne s'en plaindra pas.

À cinq journées de la fin, l'essentiel est ailleurs. Le technicien olympien se veut pragmatique. "Tous les matches seront importants, assure-t-il. Tout est possible, il y a des tas de scénarios envisageables... On ne joue que des finales depuis le début de la saison. On va donc continuer d'appréhender nos matches comme d'habitude. Il faut rester concentré, même si ce n'est pas toujours évident..."

La D1 n'est plus très loin.

Ça se complique pour le FAMF

Bien sûr, Monteux a également perdu hier, face à Dijon (0-4). Bien sûr, le FA Marseille Féminin n'a "que" huit points de retard sur les Vauclusiennes, premières non-relégables. Et bien sûr, tout est encore jouable, du moins mathématiquement. Mais la défaite concédée hier face à l'OM, la quatrième d'affilée, ne fait forcément pas les affaires des joueuses de Linda Meresse. "À chaque défaite, on se complique la tâche, c'est sûr, soufflait l'entraîneur marseillaise à l'issue de la rencontre. Mais ce n'est toujours pas fini. Il reste cinq matches..."

Cinq matches, cinq finales, pour aller chercher un impossible maintien en D2. Pour cela, les coéquipières de Manzy devront faire mieux qu'hier, où elles ont payé cash deux erreurs d'inattention. "On n'a pas appliqué les consignes, notamment sur les décalages sur les côtés, regrettait encore Meresse. On a pris deux fois le même but et il aurait fallu être plus attentif."

La technicienne du FAMF pourra toujours se réjouir de la bonne réaction de ses joueuses en seconde période. Plus combatives, plus rigoureuses, les Marseillaises n'ont cependant pas été dangereuses. "Une équipe joue la montée, l'autre le maintien... Il y a une différence de moyens et ça s'est vu sur le terrain, estimait Meresse. Maintenant, il faudra garder en mémoire notre deuxième mi-temps pour le prochain match. On va essayer de gratter un maximum de points, ça va être dur, mais on va jouer le coup à fond." Avec trois déplacements lors des cinq derniers matches, les Marseillaises n'auront, de toute manière, pas d'autre choix...

 

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