.Article de om.net du 24 avril 2016 |
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Bienvenue au Paradis Les Olympiennes sont en D1. Déterminées d'un bout à l'autre de la rencontre, elles ont battu Le Puy et bonifient cinq ans de travail. Bravo les filles, vous rendez honneur au club...
Dans sa causerie d'avant-match, Christophe Parra a affiché sur un mur du vestiaire la photo de onze ouvriers perchés sur l'échafaudage de l'Empire State Building. Elle date de 1920. Il a demandé à ses filles de la regarder, de l'analyser. Onze ouvriers perchés à plusieurs centaines de mètres de hauteur. Tous attentifs à la sécurité de l'autre, tous passionnés par leur job. "Ils sont sur le toit du monde, a dit Parra à ses filles. Vous ne serez pas si haut aujourd'hui, tant ses hommes inspirent le plus grand des respects, mais donnez-vous les moyens de vous y approcher." Le message a été entendu. Les Olympiennes sont en D1, cinq ans après la première détection. Quel plaisir ! Quelle récompense ! Elle est tellement méritée, à l'image du succès du jour. Jamais, tout au long de la saison, nous n'avons vu les Olympiennes autant avancer, être aussi sereines. On craignait une crispation, on a vu découvert des filles libérées, épanouies, enthousiastes. Par choix tactique, Caroline Pizzala, en accord avec son entraîneur, a pris le parti de démarrer face au vent pour accélérer après le repos. Il a été violent, avec des rafales de plus de 100 km/h. Malgré ce désavantage, elles ont présenté une copie conforme à l'attente, en se procurant des occasions, mais ont attendu avant d'embrasser le chemin du bonheur. Jamais non plus, nous n'avons senti les supporters aussi sereins. Chacun était convaincu de l'arrivée imminente de la libération. Elle est arrivée juste après la pause, grâce à Barbara Bouchet, profitant d'une faute de mains de Priou. Le rêve nourri depuis cinq ans est devenu enfin réalité quand Amandine Blanc a repris de volée en pleine lucarne un coup-franc de Caroline Pizzala. Ce dimanche a été venteux, c'est vrai, il restera à jamais ensoleillé. Un rayon de soleil dans la maison blanche. Bravo les filles pour toutes les belles valeurs véhiculées depuis plusieurs mois ! Vous avez mérité l'OM, l'OM vous mérite... ______________________________________________ Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine - Christophe, cinq ans après la première détection, la section féminine arrive en D1. Vous avez mené à bien votre projet, est-ce une grande satisfaction ? "Je ne l'ai pas mené tout seul. Je le dis souvent, tout seul, je ne suis absolument rien. De nombreuses images ressurgissent. Au départ, il y avait peu de monde : 21 joueuses, une ostéopathe Nathalie, toujours avec nous aujourd'hui, deux dirigeantes Valérie et Josiane. Au fil de l'aventure, des personnes ont apporté leur savoir, leurs compétences. Toutes ces images remontent. Je remercie le club de s'être lancé dans l'aventure. Je pourrais remercier tellement de personnes, Jean-Christophe, Bruno, Thomas, le staff médical... C'est un bonheur. J'ai une pensée pour Bruno Bini et José Anigo, car si je suis là aujourd'hui, c'est grâce à eux. "On est là pour parler de la réussite de cette aventure. Les filles sont les premières à mettre en avant. Depuis cinq ans, et je parle pour toutes les filles ayant partagé cette histoire, elles ont été extraordinaires. On croit que c'est facile de jouer à l'OM, mais ce n'est pas si simple que ça. Elles ont beaucoup investi humainement, consenti de lourdes charges de travail pour des filles encore lycéennes, en fac, certaines travaillent. Oui, on est fier du chemin parcouru tous ensemble." - Ce match n'était pas facile, en raison des conditions climatiques. Elles ont été solidaires et ont attendu le bon moment. "Elles ont été solidaires, elles ont été à l'image de toutes personnes qui ont travaillé toute la saison. Ce match résume la saison. On a vu des filles impliquées. C'est bien de parapher la saison de cette façon-là, cela correspond vraiment à notre image." - Il reste deux matches. L'objectif est d'avoir le titre. "Je ne changerai pas mon discours. Le prochain match est à Dijon. Ne m'en veuillez pas, je n'ai pas encore envie de m'attarder sur ce rendez-vous car nous avons besoin de savourer tous ensemble cette accession. Il y a une fierté d'avoir porté haut les couleurs de l'OM et de lui permettre d'évoluer au plus haut niveau et à la Ville de figurer parmi l'élite du football féminin." |
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Article La Provence du 25 avril 2016 |