.Article de om.net du 01 février 2017 |
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Plus belle la vie... En infériorité numérique pendant une heure, les Olympiennes se sont imposées à Albi au terme d'un match âpre, dans des conditions difficiles. Les pros ont des combattants, les filles ont des guerrières. "La quatrième place n'est pas ma préoccupation. La ligne directrice n'a pas changé : on a une mission, le maintien et je suis concentré sur cet objectif. Vous ne pouvez pas avoir une autre préoccupation." Il est 12h15, Christophe Parra commence sa causerie. "Vous allez jouer le match au sommet de la 9e journée de D1 ! Si, si, pour moi, il l'est. Quand on rencontre un concurrent direct, c'est un match au sommet. Ne perdez pas cela de vue. Ne regardez pas notre classement, ne regardez pas le leur. Respect et humilité. On a commencé avec des ceux mots, on continue avec eux. Mais je vous demande une chose, les filles, une seule : vous nous communiquez au quotidien votre bonne humeur. Communiquez-là aussi sur le terrain aujourd'hui, même si on va se faire rentrer dedans !" Sur les cinq dernières journées, les Olympiennes ont écrit le meilleur parcours de D1. De la 8e à la 12e journée, elles sont les seules à avoir remporté cinq succès, c'est peut-être une circonstance, une simple statistique, c'est surtout une performance de premier ordre pour un promu. Le match a été âpre, engagé. Les Olympiennes ont gâché, notamment en première période dans l'avant-dernière passe ou la dernière, mais elles ont rapidement pris la direction des opérations. Quarante-cinq minutes à sens unique, sur un terrain bosselé, où les rebonds capricieux n'ont pas permis d'apporter un peu de grâce et de noblesse à la maîtrise technique. Jamais inquiétées défensivement, elles ont eu des situations, avec un ratio de réalisme inexistant. L'expulsion de Lalia Storti a donné plus de piment à la suite du débat. A l'intelligence, il a été nécessaire d'exprimer du caractère. Il y a eu des signes. On pense à l'expression de Caroline Pizzala au début de la seconde période, s'agaçant auprès de l'arbitre du temps gagné par la gardienne albigeoise sur les renvois. Le score était encore à 0-0. On voit encore un bloc avançant malgré l'infériorité numérique, toujours soucieux de défendre en avançant. La délivrance est arrivée ainsi. Une récupération haute et un petit bijou de Nora Coton-Pelagie, un lob de 20 mètres. La suite a été une histoire de dames. Les yeux dans les yeux. Coup pour coup. Dans la correction. Albi a retrouvé du souffle, a poussé. Pauline Peyraud-Magnin a sorti le grand jeu sur une envolée sous la barre digne d'une gardienne internationale. Sur un terrain de plus en plus dégradé, avec des jambes lourdes comme du plomb au fil des minutes, face à un jeu direct en majorité, les Olympiennes ont muté en besogneuses. Elles ont reculé, elles ont encaissé des coups face à une formation athlétique et vaillante, elles ont rendu trop rapidement le ballon, mais elles n'ont jamais plié en s'arrachant sur chaque ballon. Leur volonté a eu raison des 700 spectateurs bruyants, poussant sans relâche leur équipe. Seules contre tous, elles ont récité une définition : celle d'une équipe, leur équipe. |
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Article de laprovence.com du 02 février 2017 |