OM1899.com

 .Article de om.net

du 05 février 2017

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Deux mondes les séparent...

Battues sans discussion par le champion d'Europe en titre, les Olympiennes ont joué dans une nouvelle organisation avec leurs valeurs et laissé une belle image.

 

Dans la poignée de main de Gérard Prêcheur à Christophe, Parra, ce mot : "Bravo ! Mon équipe a disputé un match de très haut niveau et votre progression est de bon augure pour le football féminin." Quelques instants plus tard, Jean-Michel Aulas s'approche vers l'entraîneur olympien : "Félicitations, vous avez vraiment une belle équipe." Les Olympiennes sont venues à Lyon sans prétention, pour continuer à apprendre. Le match a été à sens unique, c'est vrai, à partir de la 20e minute. Il y avait deux mondes d'écart, ne le cachons pas. Dans une nouvelle organisation en 3-4-1-2, les Olympiennes ont défendu avec cohérence, elles s'y étaient préparées et ont tenu une demi-heure, proposant de temps à autre, des progressions intéressantes.

Mais le très haut niveau à un prix : la concentration permanente, la réduction des erreurs. Avec un bloc médian compact, un coulissage pertinent, les Olympiennes ont repoussé les Lyonnaises pendant une demi-heure, les poussant à repartir vers leur base aérienne pour trouver des solutions. Entre quelques recherches de longs ballons vers Marozsan, très vite compensées par des déplacements bien huilés, notamment dans le jeu à l'intérieur, les solutions à la porteuse du ballon ont permis aux Lyonnaises de garder la possession, mais la détermination défensive olympienne a longtemps contrarié la mécanique adverse.

Malheureusement, la moindre faute se paye cash. En intervenant trop sèchement sur Morgan dans la surface, au lieu de l'accompagner dans sa course vers l'extérieur, Amandine blanc a provoqué un penalty indiscutable. Cela a été la première faille, le premier détail. Les Olympiennes ont été punies en première période sur deux coups de pied arrêtés, le coup franc d'Abily en pleine lucarne étant un pur chef d'oeuvre.

Le temps passant, le bloc olympien a méchamment reculé pour subir en permanence. Les entrées à la pause de Le Sommer et Marozsan ont donné un visage plus séduisant aux Lyonnaises, plus de maîtrise technique, plus de fluidité, des déplacements plus nombreux mais elles ont buté sur une défense olympienne déterminée. Malheureusement, trop basses sur le terrain, les Olympiennes ont procédé en contres, sans jamais inquiéter Bouhaddi. La fatigue aidant, les phases de progression ont été de plus en plus difficiles et en rendant le ballon trop rapidement après l'avoir perdu, l'équipe de Christophe Parra s'est encore plus exposée.

Les quatre buts encaissés le sont sur des détails, mais ils sont importants à assimiler pour franchir un nouveau palier. On mettra en avant la prestation haut de gamme de Pauline Peyraud-Magnin, soulevant l'admiration des 1400 spectateurs du Groupama Training Center, mais il n'y a rien à dire sur la largesse du score : il aurait pu être plus sévère, tant la domination n'a pas seulement été technique, elle a aussi été athlétique. A ce jour, il est difficile de lutter face à la puissance lyonnaise.

Les Olympiennes n'attendaient guère plus de cette journée. Elles ont rempli leur job avec leurs moyens en laissant une belle image. Pour grandir, il est nécessaire d'en passer par cette étape...

  

Article de laprovence.com

du 06 février 2017

 

 

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