. Article de om.netdu 22 septembre 2013 |
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L'après-midi fleuri des Olympiennes
Un football tantôt chatoyant, tantôt désuni. mais la volonté d'avancer. Les Féminines ont rempli leur contrat en remportant leur deuxième match de championnat en deux journées. Il y a du mieux, beaucoup de mieux. Il subsiste ce flot de contrariétés, né après le repos, comme un refrain lancinant de début de saison. Une pointe de débat pour donner à ce groupe la nécessaire envie d'apporter de la constance dans le contenu de ses rencontres, d'injecter plus d'intensité, de nourrir plus d'ambition pour s'élever vers plus de grâce. Certes, le match a été à sens unique, le score est fleuve, il aurait pu être encore plus large. Physiquement, l'équipe de Christophe Parra tape plus haut. Techniquement et tactiquement, elle marie parfois le délice d'un texte récité avec une fine douceur féminine à une désagréable suffisance une fois le résultat acquis. Dans ce regard, pris froidement avec une pointe de recul, il n'est pas permis d'occulter les temps forts, à l'image de la construction du troisième but : récupération de Perrin, relais de Marcilly, la révélation du début de saison, ouverture de Ben Abdelghani dans la profondeur, conclusion de Cathy Abou Deraa. Cinq passes, un but : le réalisme à l'Olympienne. Un football vertical, direct et efficace. C'est aussi parfois esthétique comme le troisième but d'Alicia Pourquies, pour le 4-0, d'une frappe du droit de 20 mètres en pleine lucarne, à la sortie d'un une-deux avec Cathy Abou Deraa. Par instant, la composition est savoureuse : des sollicitations, des dédoublements, notamment sur la droite avec l'infatigable Cécilia Vignal, des solutions pour la porteuse du ballon, des couvertures judicieuses, de la simplicité gestuelle. Le football est toujours aussi agréable quand on le compose avec propreté et simplicité. Même privée de plusieurs éléments, cette équipe a les moyens de fluidifier son expression, quand bien même elle est rattrapée par une forme d'impatience dans la coordination de certains mouvements offensifs : un appel précoce, une passe tardive. Le travail réside là, en partie, dans la recherche de plus d'excellence, dans le besoin de sceller des affinités si délicates à installer après seulement deux rencontres. Au gré de leur humeur, les Olympiennes déploient une autre partition. Celle déjà présentée à Mouans-Sartoux. Une vision collective moins pertinente, une mise en place moins rigoureuse, des excès de facilité, cette tentation de se dévêtir de la simplicité naturelle avec laquelle elles ont assis leur succès. Une ou deux erreurs plus prononcées dans les relances, dont une aussitôt sanctionnée par un but. Au gré des changements, malgré quatre nouvelles réalisations, la deuxième période a été collectivement plus désunie, moins glamour. Elle est néanmoins restée prolifique. 8-1 au tableau d'affichage. Le potentiel est présent, la marge de progression reste une curiosité. Il est surtout un bain d'espérance dans la quête du lendemain. Non, il n'y a pas matière à faire la fine bouche. Simplement à attendre plus. Car l'après-midi a été fleuri. Merci pour le bouquet. ------------------------------- Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine était satisfait de la deuxième victoire de ses joueuses, mais il regrette quelques imperfections : "On a encore beaucoup tendance à tomber dans la facilité. Certaines filles ont aujourd'hui du retard sur le reste du groupe, mais, dans quatre mois, peut-être tireront-elles l'équipe. L'ensemble manque encore beaucoup de rythme, d'intensité. Dans un premier temps, les filles appliquent les consignes, recherchent la verticalité, la simplicité. Après, il y a une phase de déconcentration. Il leur manque beaucoup d'années de travail. Malgré cela, je trouve que pour produire ce qu'elles font, notamment dans les temps forts, c'est vraiment intéressant." |
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