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.Article de om.net

du 29 septembre 2013

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Le crépuscule d'un dimanche d'automne

 

En égarant leur football, en ne trouvant pas les solutions pour répondre au défi physique imposé, les Olympiennes

C'est une fin d'après-midi comme on les déteste. Celle où un collectif apprend combien le football souffre des idées reçues.

Les Olympiennes ont perdu. Dans les premières nuances de la nuit naissante de Rousset, elles ont appris combien le chemin vers l'ambition, leur ambition, celle du club aussi, serait long. Douloureux. Leur parcours réclame de la constance, d'autres valeurs quand il s'agit de répondre à un défi physique, musclé.

Celui imposé par Rousset, largement sanctionné par le corps arbitral, est un avertissement. Il l'est d'autant quand le collectif s'effrite, quand les fondamentaux tactiques s'évaporent. Les Olympiennes doivent apprendre à gérer leurs émotions, prendre le temps de répondre par le football, leur football, leur fonds de commerce, aux intrigues placées sur leur route.

Dans un match hâché, tendu, tout a été de travers. Une contrariété permanente. Les Olympiennes ont d'abord défendu en reculant, ouvrant la porte à une reprise de volée magnifique de Mazarki, logée sous la transversale de Fernandez. L'espace de quelques minutes, elles ont retrouvé un souffle d'espoir, imagé par l'égalisation, une action construite entre Cathy Abou Deraa et Alicia Pourquies. Elle a été séduisante. C'est une image éphémère, une séquence volée, un instant furtif, presque perdu dans une longue litanie de contre-sens.

L'absence de variété, le refus des dédoublements latéraux, l'obsession à répondre à un football qu'elle ne maîtrise pas ont été leur punition. Même en supériorité numérique, à 11 ontre 9, elles n'ont jamais saisi l'opportunité de poser le ballon, de s'efforcer à fatiguer l'adversaire, à écarter le jeu pour trouver des solutions pourtant naturelles.

La précipitation n'est pas un allié, un jeu délié sonne comme une limite quand on s'appuie, les jours de beau temps, sur un autre concept.

Le coup franc victorieux de Marzaki est le reflet d'un dimanche dépressif. Quand on écrit une histoire, certains chapitres sont sans saveur. Les Olympiennes ont appris les mots pour retrouver le charme de leur football. Celui d'aujourd'hui n'était pas le leur. Sa couleur avait le reflet du crépuscule d'un premier dimanche d'automne.

 

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.Article La Marseille

du 30 septembre 2013

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