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du 10 novembre 2013

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La version étriquée des Olympiennes

 En battant Toulon 4 à 0, l'équipe de Christophe Parra n'a pas rendu un score fleuve comme elle en a l'habitude. Cela contribue aussi à son apprentissage.

Dans le livre encore tout neuf de la section féminine, les succès étriqués ont le goût des feuilles sans arôme. Semaine après semaine, ces demoiselles aux qualités si diverses nourrissent des fiches techniques où le nom des buteuses s'égrènent les uns derrière les autres.

Est-ce raisonnable ? Il y a le plaisir des victoires, le délice d'une première place en championnat. Or, sans recul, on en perd la tête, on s'égare surtout sur la raison d'un match de football.

La victoire sur Toulon est étriquée. Et alors ? Non, elle n'est pas triste comme les lumières déclinantes d'un dimanche d'automne. Elle est moins aboutie, moins clinquante. Il n'y a pas l'éclat des couleurs estivales, il y a simplement un peu de bon sens dans le cours d'une saison où l'excès de facilité ne construira pas les grands rendez-vous de demain.

Sur le champ de labour de La Pépinière, les Olympiennes ont trouvé de la résistance, une opposition solide, une équipe varoise accrocheuse, toujours dans le bon sens du terme, bien organisée et soucieuse de ne pas se désunir.

Dans le catalogue olympien, gagner 4 à 0 n'est pas une erreur de casting. Ce résultat détient sa vérité. Chaque jour est un apprentissage. C'est un passage obligé, une éducation progressive vers des lendemains où l'exigence aura une autre portée. Il convient de s'y préparer.

Chaque jour revient à trouver des solutions aux problèmes tactiques rencontrés, hausser sa concentration sur des terrains d'une autre époque, faire abstraction des conditions d'accueil, présenter de la variété pour surprendre, se déplacer latéralement et verticalement en équipe, défendre en avançant, limiter le déchet technique, répondre favorablement à l'appel d'une équipière. Etre toujours dans le bon timing.

Un peu à l'image des trois premiers buts du succès du jour, en somme. Trois éclairs dans le rendu global. Des décalages, des appels, de la profondeur, du mouvement, de la justesse dans le dernier geste. Elargir la panoplie des compétences est une richesse. Dans leur sixième succès de la saison, les Olympiennes n'ont pas toujours été dans ce souci de justesse.

 

 

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