Vainqueurs du derby (3-0) contre le FA Marseille, les Olympiennes ont surtout été intéressantes dans leur comportement face à l'adversité. Les relations techniques sont certes à améliorer, mais le football ne se résume à la seule beauté des gestes.

OM-Rousset, dimanche prochain à 13 heures au stade Roger-Lebert, sera le tournant de la saison. Pour être convié la table de ces rendez-vous, une invitation vers un autre univers, il est nécessaire d'afficher de la constance tout au long de la saison, lors de matches à moindre enjeu certes, lors de rendez-vous plus âpres encore comme celui de ce dimanche après-midi.

Savoir prendre de la hauteur, ne pas papillonner, ne pas s'égarer ou se laisser entraîner dans des considérations éloignées du jeu, compenser les déficiences techniques par la volonté de s'élever face à l'adversité. Etre intelligentes en somme.

Garder sa concentration dans un match quand l'adversaire tente de vous emmener sur des chemins de traverse est le signe d'une maturité. Les Olympiennes ont grandi. Chaque semaine un peu plus. A défaut d'être irréprochables dans le comportement technique, elles ont cette saison, semaine après semaine, gagné en intelligence dans la gestion de leurs rencontres.

C'est une autre victoire. Elle est moins comptable, elle revêt une importance considérable. Il y a plusieurs façons de séduire. Le football ne se résume pas seulement à la beauté des gestes.

On retiendra deux événements majeurs dans le succès obtenu contre le FA Marseille. La construction des deux premiers buts d'abord : le premier emmené sur le côté droit initié, par Cathy Abou Deraa dont la justesse du centre au second poteau permet à Laure Roffe-Vidal d'inscrire son premier but en équipe première. Le second : une ouverture géniale et dans le bon tempo de Léa Rubuo, l'appel et le centre de Hadia Ben Abdelghani et la reprise de Cécilia Vignal.

Il a été nécessaire de s'armer de patience, d'en arriver là pour étouffer les velléités adverses. Le deuxième but a été un instant précieux, dans sa construction d'abord, car par le jeu, seulement le jeu, les Olympiennes trouveront les solutions pour nourrir leur ambition. Dans son incidence sur le déroulement de la rencontre, ensuite. A 2-0, tout est rentré dans l'ordre.

Si Ben Chaabane a trouvé la transversale (45) sur un coup franc, Rubio l'a également embrassée sur une frappe de 25 mètres (64).

Au gré de l'évolution du système en cours de match, les Olympiennes n'ont jamais été prises en défaut défensivement.

Il y a beaucoup de points positifs. Trop pour ne pas rêver plus haut...

Auteur : Allan Chaussard