Les Olympiennes ont ouvert le score, mais sont tombées sur une formation du FA Marseille élégante et plus expérimentée. Avec hargne, elles se sont battues jusqu'au bout avant de sortir contre une équipe de D2, lors de la séance des tirs au but.

Il y a toujours un délice à bousculer voire renverser la hiérarchie. Il n'y aucune honte à s'incliner devant elle. Les regrets accompagnent une élimination, ils ne doivent pas perturber ni ébranler le travail mis en place.

Oui, mesdemoiselles, vous avez le droit de pester, c'est la force des compétiteurs. Les vrais puisent, dans la défaite, la force des victoires de demain. Non, nul ne vous en tiendra rigueur car l'image laissée sur le synthétique du stade Roger-Lebert est conforme à votre histoire. Le meilleur est à venir. Tout est neuf, tout se construit dans ces rendez-vous privilégiés où l'adversaire présente des références sérieuses.

Les Olympiennes ont perdu face à une formation du FA Marseille élégante, joueuse, plus mature dans toutes ses lignes. Plus expérimentée dans son placement, plus habile dans la gestion des temps forts et des temps faibles. Les deux années passées en division 2 ont transpiré chaque minute.

Dans la volonté, la détermination de contester la suprématie du FA Marseille, les Olympiennes ont gagné un peu plus notre respect. Il n'y a pas de honte à sortir la tête haute. Ce club n'aime pas perdre, mais il ne tourne jamais le dos quand on lui l'honore.

Une première inquiétude est pourtant née à l'observation d'un bloc très bas, trop bas. Pourtant, l'ouverture du score d'Alicia Pourquies sur un coup franc de 30 mètres est une mise en bouche. Ludivine Montagna a le deuxième but au bout du pied, mais sa frappe trop croisée n'est pas celle du bonheur.

Appliquées dans la récupération, déterminées à l'image d'une ligne défensive conquérante dans ses interventions, les Olympiennes n'ont pas été en mesure de canaliser leurs émotions. Trop de précipitation dans la préparation de leur animation offensive, des difficultés à prendre des décisions rapides, un retard systématique sur les seconds ballons. Ce sont parfois des détails, l'addition est lourde à porter face à un collectif plus expérimenté.

Le FA Marseille égalise puis touche une fois la transversale par Thomas (51), la barre encore sur une frappe de Bernard (68). Camille Perrin sauve sur sa ligne (58) sur un cafouillage. D'occasions, l'OM n'en a pas eu beaucoup. La réalité est celle-ci.

La qualification du FA Marseille respecte deux principes : la valeur et l'ordre établi de l'adversaire ; l'état des lieux de la section féminine de l'OM. Tout est neuf. On grandit en construisant pas à pas, avec des déceptions comme celles de ce dimanche. On grandit si on en retient chaque leçon.

Si les Olympiennes reviennent plus fortes demain, cette élimination aura été une victoire.

Christophe Parra l'entraîneur olympien reconnaît la supériorité du FA Marseille, mais rend surtout honneur à ses joueuses : "J'avais présenté la rencontre aux filles de deux façons :

Johan SILVY (entraîneur du FAMF) : "On a très mal commencé, peut-être parce qu'on avait adopté un système de jeu différent par rapport à d'habitude. Les joueuses se sont parlées à la mi-temps et de mon côté, je leur ai demandé d'arrêter de s'énerver. On a rectifié le tir en seconde période et la séance de penaltys nous a souri. Cependant, on aurait pu tuer le match avant."