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Tirs aux buts

 

Sochaux

 

Marseille

 

Karim Ziani

 

 

 

Taye Taiwo

Valter Birsa

Toifilou Maoulida

Anthony Le Tallec

Lorik Cana

Jérôme Leroy

Djibrill Cisse

Jérémie Brechet

Samir Nasri

Philippe Brunel

Ronald Zubar

 

 

 

 

 .Article de om.net

du 12 mai 2007

 

OM 2-2 Sochaux (a.p.) (4 t.a.b. à 5 ) : Le rêve brisé

Rejoints dans les derniers instants des prolongations, les Olympiens se sont inclinés dans la séance des tirs au but. Une terrible désillusion. Une immense frustration.

Ils la tenaient presque dans leurs mains. Ils s'apprêtaient à la brandir. La Coupe allait s'offrir à ceux qui menaient et dominaient. Ceux qui étaient portés par tout un stade moins un virage. Et puis le rêve s'est dérobé, avec une violence incroyable.

La brutalité de l'égalisation sochalienne à quatre minutes de la fin de la prolongation fut considérable. Un coup de tête de Le Tallec sur un service de Ziani qui ruina tout. Le pire s'annonçait dès lors dans la séance de tirs au but. Comment l'aborder dans de bonnes conditions alors qu'on a mené deux fois, qu'on a eu les meilleures occasions et fait l'essentiel du jeu ? La cruauté alla jusqu'à nourrir un ultime espoir quand Carrasso repoussa le tir de Bréchet, et que Nasri remit les deux formations sur un même pied d'égalité dans la séance. Mais Brunel transforma. Pas Zubar. Richert stoppa son tir et plongea l'OM et ses supporters dans la détresse.

L'OM est-il maudit ? On ne manquera pas de se poser la question tant l'histoire de cette finale perdue a semblé écrite à l'encre noire.

Pourtant, en réussissant là même où ils avaient flanché l'an passé, c'est-à-dire dans les premières minutes, les Marseillais se sont tout d'abord ouverts en grand les portes du succès. Cette fois, ils n'ont pas encaissé mais marqué d'entrée. Et on a pensé, au moins jusqu'à l'égalisation, que cela ferait toute la différence. Sur une action de haute volée qui plus est. Ouverture de Taiwo, enchaînement grande classe contrôle-centre de l'extérieur du pied droit de Nasri, et tête imparable de Cissé aux 6 mètres (5e, 1-0). Le Stade de France, presque exclusivement acquis à la cause phocéenne, exulta.

Déjà buteur, Djibril Cissé se voyait bien récidiver dans la foulée, en s'échappant dans l'axe. A la conclusion de sa course, une frappe, décadrée certes, mais qui surtout forçait un peu plus encore le trait de la fébrilité sochalienne.

La crainte ne changea de camp que l'espace d'une action. Quand Grax élimina Zubar, puis loba Carrasso. Le temps sembla se figer alors que le cuir était dans les airs. Mais la balle retomba sur la transversale.

Et dire qu'on ne jouait que depuis 8 minutes ! Une intensité rare. Forcément, le rythme baissa ensuite. Et les débats se cloisonnèrent jusqu'au repos.

A la pause, le sentiment que l'OM s'apprêtait à renouer avec le succès s'animait dans les esprits. L'image de cette volée bien tentée mais insuffisamment appuyée de Jérôme Leroy à la 55e minute confortait l'impression.

Tout juste grimaçait-on quand Richert s'arc-boutait deux fois sur un tir terrible de Niang, et une volée de Ribéry. Puis ressortait indemne d'un beau retourné de Cana où le cadre s'échappait. La mimique résultait d'une maxime footballistique qui rappelle aux équipes qui ne font pas la différence que le sort aime parfois les punir. Dagano, de la tête, sur un centre au millimètre de Leroy, se chargeait d'en attester (1-1, 66e). Egalisation cruelle qui chamboulait tous les rêves.

Samir Nasri en alimentait d'autres en éliminant tous les jaunes sur son passage, à cinq minutes de la fin. Une chevauchée fantastique mais malheureuse, puisque le milieu de terrain la concluait d'un tir au-dessus.

La prolongation était sifflée, et Sochaux était toujours debout. L'envie marseillaise de forcer le destin était la plus forte. Emon lançait Maoulida, à la place de M'Bami. Un choix offensif. Une audace payante. A la 98e, Taiwo vit son centre repoussé jusqu'aux pieds de Maoulida. L'ancien monégasque s'appliqua pour servir Cissé dans l'axe qui signait son doublé de la tête (2-1) dans le vacarme.

Cédric Carrasso puis Teddy Richert maintenaient ensuite l'écart. Et le suspense était insoutenable. Il allait être plus invivable encore, puisque à quatre minutes de la fin, Le Tallec trompait le portier marseillais de la tête (2-2). Un premier coup de massue, suivi du coup de grâce des tirs au but. Une terrible désillusion..

Auteur : Laurent Oreggia

 

(billet de la Finale : Laurent Ferrare)

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